Desperate student.

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J'vais vous dire, moi c'que j'en pense.

C'est affreux, je suis en train de passer mes journées à prier pour que le temps passe plus vite qu'il ne passe déjà. Et même si j'essaye de diriger toutes mes pensées pour empêcher le stress de m'envahir, je manque de m'évanouir chaque fois que je me lève, j'ai l'impression d'avoir une planche à la place du dos et mes cheveux tombent si vite que je commence à mettre de l'argent de côté pour une bonne perruque.

Oh oui je m'attendais bien à ce que ce soit difficile, je savais bien que l'unif, c'est pas comme le secondaire, mais on ne m'avait jamais dit " Même si tu étudies, ça te servira à rien ! Tu vas te casser le cul pendant des semaines, tu vas étudier comme tu n'as jamais étudié, et tu vas quand même tout foirer !! ". Parce que oui, merci bien, on a le droit d'avoir nos syllabi avec nous pendant les exercices, mais on a oublier de nous signaler que c'était purement décoratif, car les examens n'ont rien à voir avec ce qu'on raconte là dedans !

Je passe mes journées à décompter les heures qui me séparent de mon lit. Mais même quand je dors, je rêve de maths ! Je me réveille avec la pensée "Le braquet d'un sous-espace, C'EST ce sous-espace !" ou encore " Une fonction est différentiable s'il existe une application de ... " AAArgh ! L'unif c'est pas pour les humains ! Quand on pense que sur une centaine de personnes en première, 15 se retrouvent en deuxième, seulement 6 se retrouvent en dernière année ! C'est pas étonnant, au moins je peux me dire que je ne suis pas la seule qui se sent paumée, abusée, foutue, au bout du rouleau ...

Mais je ne vais pas abandonner pour autant, non si je rate, je recommence :p au moins mon année serait un peu allégée et je pourrais enfin avoir un comportement social normal, parce qu'on ne peu pas dire que je sois très "stable" en ce moment ... Je dis oui une minute, non la seconde qui suit. Je ris, je pleure. J'espère, je désespère. Je m'accroche, je décroche. Je suis calme, et à tout instant je peux avoir envie de détruire tout ce qu'il y a autour de moi. Dès que quelqu'un prononce le mot courage j'ai envie de lui enfoncer mes doigts dans les yeux et de hurler " MAIS CA VEUT DIRE QUOII ?! " .

Je n'en peux plus de me réveiller chaque matin en me disant allez, encore une à supporter, ça va aller vite, courage ! Lève toi, et ne pense à rien, deviens robot !! Plus que x heures avant de retrouver ton lit ! Plus que x heures avant que Johan ne rentre du boulot, plus que x heures (jours) avant l'examen, courage ! Mais le courage il vient faire quoi là dedans ! Je dirais plutôt, je te souhaite de bien survivre, de bien savoir penser à rien, et de ne pas trop te ramollir !

Et le plus effrayant, c'est que quand on regarde ceux qui sont déjà passé par là, ils semblent avoir tout oublié ! Enfin, c'est un peu normal, quand j'en aurai fini avec tout ça (plus que 11 jours !) la première chose que je ferai c'est d'oublier tout ça !! Ooooh oui ... Et j'espère que ce moment arrivera vite, et j'peux vous dire, que je le savourerai !

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Enfin, voilà, ça fait du bien de dire ce que je ressens, car malgré le fait que beaucoup de personnes semblent me comprendre et être de tout coeur avec moi, je me sens seule.

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